Mais qu’est-ce que la permaculture ?
Le terme permaculture est un « mot-valise ». Il vient de l’association de permanent et agriculture. Le principe étant de pouvoir cultiver en « permanence » le sol sans l’appauvrir.
Avec le temps, la permaculture s’est étendue, allant plus loin que ce concept initial d’agriculture.
De nos jours, si l’on parle de permaculture, on parle d’énormément de choses liées. On y retrouve des notions d’écologie, de pédologie, d’aménagement du territoire, de paysagisme, mais aussi de philosophie, de sociologie et d’éthique.
La permaculture n’est plus seulement une façon différente de cultiver mais aussi une façon de vivre et de penser différemment, en tenant compte de la nature et du milieu naturel plutôt que de vouloir s’imposer à celui-ci.
Mais alors, comment faire de la permaculture ?
Souvent, la première façon d’aborder la permaculture se fait avant tout par l’intermédiaire du jardinage. En effet, le jardinage et l’agriculture étant les objectifs initiaux de cette philosophie, il est plus simple de l’appréhender de manière concrète. Intuitivement et sans le savoir, des aspects tels que l’éducation, la culture ou encore le bien être spirituel surgissent assez vite, complétant ceux bien plus terre à terre que sont l’entretien de la terre. Le partage, point d’orgue de la permaculture arrive également assez vite. N’est-il pas plaisant de pouvoir partager les légumes récoltés soi-même ? D’apprendre et de communiquer autour de soi, par la suite, sur la façon dont ils ont poussé ? De se rapprocher de la nature par le biais de techniques respectueuses de celle-ci ?
Et le jardinage dans tout ça ?
En effet, vouloir aborder la permaculture, comme je l’ai dit plus haut, se fait par le biais du jardinage. Pour le faire dans une optique permaculturelle, la tâche est bien plus aisée que dans le cadre de culture « traditionnelle ».
Notre but est de respecter et de travailler avec la nature, afin de faire en sorte que la tâcher-nous soi facilitée par cette dernière. Il est donc utile de respecter quelques petites règles élémentaires.
1° : Planifier
Rome ne s’est pas faite en un jour, il en est de même pour le jardin. Rien ne sert de vouloir aller trop vite ou au contraire de tout faire en dernière minute. Afin que tout se déroule correctement, avant même de commencer le jardin, il est utile de créer un programme. Tout ne se plante pas ni ne se récolte au même moment, et même quand c’est le cas étaler les semis et les récoltes permet d’avoir au bon moment ce que l’on désire. Planifier, c’est aussi garantir de ne rien oublier. Cela permet d’apprendre la patience, qualité essentielle à tout jardinier qui se respecte.
2° Observer
L’observation est une étape essentielle dans la création d’un jardin. En effet, si l’on veut travailler avec la nature, il faut avant tout la connaitre. Observer les plantes, le sol mais aussi les aménagements tels que murs, chemins et autres, déterminera la suite de l’aménagement du jardin.
Pour ce faire, des notions de botaniques sont requises. Quelle plante aime les sols acides, laquelle préfèrent l’azote ? Les reconnaitre permettra de mieux connaitre le sol et donc de savoir qu’y planter mais également comment amender.
Les aménagements physiques tels que murs et autres structures existantes, quant à elles, peuvent faire de l’ombre, couper le vent ou encore retenir la chaleur du soleil. Il est également important de bien les noter pour décider des aménagements.
3° Aménagements
Une fois le temps pris de bien observer et planifier son jardin viens le temps de l’aménager. Un des principes d’aménagement en permaculture réside dans le concept de zonation. Le jardin est subdivisé en zones numérotées de 0 à 5. Chacune est déterminée en fonction de son éloignement par rapport à la zone 0 qui est le domicile ou le point d’entrée dans le jardin. Plus la zone est éloignée, moins l’on doit fréquenter celle-ci ; on veillera donc à une répartition comme suit :
Zone 1 : La plus proche de la maison, elle contiendra ce qui réclame des soins quotidiens, comme les légumes sensibles à la soif, ou ce dont on a besoin fréquemment comme les plantes aromatiques.
Zone 2 : Légèrement plus éloignée, on retrouvera dans cette zone les petits élevages, le compost, mais également les cultures moins exigeantes en temps et en travail. On y retrouvera entre autres des légumes vivaces comme les cerfeuils, céleris mais aussi des légumes racine comme les carottes ou les navets.
Zone 3 : Dans cette zone on retrouve plutôt des cultures dans lesquelles quasiment aucune intervention ne doit être faite. Les céréales mais aussi les pommes de terre rentrent parfaitement dans cette catégorie.
Zone 4 : C’est la zone semi-sauvage. Pour ceux qui ont des animaux, les plantes fourragères s’y retrouveront. Une mare y est également la bienvenue, en compagnie de petits fruitiers et de petits arbustes.
Zone 5 : La zone sauvage. Essentielle dans le jardin elle va servir de havre de paix au jardin. Zone d’accueil des insectes et des oiseaux, elle ne sera que peu, voire pas, disciplinée selon l’envie.
Evidemment, chacune de ces zones, même si elles ont toutes un rôle, seront de dimensions variables selon l’envie ou le besoin du jardinier.
Existe-t-il des astuces propres à la permaculture à appliquer au jardin ?
Bien sûr, la permaculture vient avec son lot de petites astuces, riche en gain de temps et d’argent mais aussi et surtout respectueuses de l’environnement
Ne jamais laisser la terre nue.
La nature n’aime pas le vide et nous non plus ! Laisser la terre à nu, c’est la laisser aux grés du vent et de la pluie, favorisant l’érosion. Lorsque le terrain est en jachère, pourquoi ne pas y semer un engrais vert, comme de la moutarde ou de la luzerne, qui en plus permettra par la suite d’enrichir le terrain avant une nouvelle culture.
Pour éviter l’évaporation entre les légumes, le Bois Raméal Fragmenté ou BRF est souvent cité, il s’agit de bois haché et broyé que l’on pose à même le sol. En se décomposant, celui-ci va l’alléger mais également attirer quantité de micro-organismes qui aideront à maintenir l’équilibre du sol.
Associer fleurs et légumes
Avoir un jardin c’est bien, avoir des fleurs également. Alors pourquoi ne pas associer les deux ? Les fleurs ont tout à fait leur place, tant dans notre assiette que dans le jardin. Pourquoi ne pas remplir les zones vides avec des fleurs, comestibles ou non. Leur présence suffira à attirer de nombreux insectes utiles au jardin comme les ichneumons, les syrphes et les bien connues coccinelles. En plus elles apportent une note d’esthétique non négligeable, rendant le jardin bien plus attractif.
Pas de place pour les fleurs ? Pourquoi ne pas laisser certains légumes monter en fleurs. Après tout, qu’est-ce que sacrifier un seul plant afin de bbénéficier de ses fleurs ? De plus qui dit fleurs, dis par la suite graines que vous pourrez récolter ou bien laisser ce ressemer d’elles même. Vous aurez par la suite ainsi qui pousseront presque sauvages tout une série de légumes sans que vous ayez eu à intervenir de quelque façon que ce soit.
Conclusions
La permaculture est une vision proche de la nature du jardinage. Son but est de travailler réellement avec la nature en lui laissant une place plus importante. Initialement, cette méthode de jardinage requiert plus de travail mais les résultats en valent la chandelle. Grâce à cela, les légumes seront meilleurs, sans utiliser les pesticides, les aspects sociaux sont pris en compte etc. Bien évidemment, ici n’ont été abordés que quelques éléments de ce vaste univers de la permaculture. Néanmoins, j’espère ainsi avoir su éveiller la curiosité pour vous pousser à en apprendre d’avantage.
Pour en savoir plus
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